Archamps

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Archamps
Archamps
Vue aérienne d'Archamps avec le mont Salève en fond.
Blason de Archamps
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Saint-Julien-en-Genevois
Intercommunalité Communauté de communes du Genevois
(siège)
Maire
Mandat
Anne Riesen
2020-2026
Code postal 74160
Code commune 74016
Démographie
Gentilé Archampois
Population
municipale
2 542 hab. (2021 en diminution de 1,66 % par rapport à 2015)
Densité 238 hab./km2
Population
agglomération
194 216 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 46° 08′ 11″ nord, 6° 07′ 59″ est
Altitude Min. 482 m
Max. 1 350 m
Superficie 10,69 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Genève (SUI)-Annemasse (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Genève (SUI)-Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Julien-en-Genevois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Archamps
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Archamps
Liens
Site web mairie-archamps.fr

Archamps est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève.

Géographie[modifier | modifier le code]

Au pied du mont Salève, Archamps est composée de plusieurs hameaux dont Blecheins (altitude de 600 m).
Elle est située à 10 km du centre de Genève (Suisse), à 3 km de la frontière suisse de La Croix-de-Rozon (canton de Genève).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

En , un véhicule d'Autopartage opéré par Citiz Alpes Loire est à disposition sur la commune.[réf. nécessaire]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Archamps est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 35 communes[4] et 194 216 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (42,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,9 %), prairies (16,5 %), terres arables (16,4 %), zones urbanisées (11,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,1 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La commune d'Archamps est créée en [10].

La première mention est celle de son l'église (ecclesiam Erchionis), dans le cartulaire de l'abbaye de Talloires (1145)[11]. On trouve également les formes Herchant à la fin du XIIIe siècle, puis Erchant au XVIe siècle[12].

Le toponyme pourrait avoir la même origine que Archens (aujourd'hui lieu-dit « Bois d'Archens ») en Suisse, et dériver du primitif *Arichingos, « chez les Arichingi », basé peut-être sur l'anthroponyme *Aricho selon Henri Jaccard[12].

En francoprovençal ou arpitan savoyard, le nom de la commune se prononce « Arshan » (retranscrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans)[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Paroisse Saints Pierre et Paul en Genevois
Paroisse Saints Pierre et Paul en Genevois

L'église d'Archamp (ecclesiam Erchionis) est mentionnée, aux côtés de celle Collonges-sous-Salève, dans le cartulaire de l'abbaye de Talloires (1145)[11].

La commune d'Archamps est créée à partir de Collonges, le [10].

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 3], dont 120 pour la paroisse, dont 14 membres du conseil syndical[16]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[17].



Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1965 2000
(décès)
Raymond Fontaine UDF-PR  
2000 mars 2014 Bernard Jouvenoz UMP Technicien en bâtiment
Vice-président de la CC du Genevois
mars 2014 2020 Xavier Pin UDI Professeur de faculté
mai 2020 En cours Anne Riesen   Attachée commerciale
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1838. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 2 542 habitants[Note 4], en diminution de 1,66 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1838 1848 1858 1861 1866 1872 1876 1881 1886
542623618677603578615615627
1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
591613590584562529541503511
1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
4815356137248741 0051 0701 2351 636
2007 2012 2017 2021 - - - - -
1 6932 4722 5562 542-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Elle possède une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Savoie.

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 59 323 €, ce qui plaçait Archamps au 46e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[22]. En 2016, l'Insee la classait comme la première commune sur 32 974 en termes de niveau de vie par habitant, soit 45 902 € par habitant[23].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Archamps possède sur son territoire les ruines d'un château médiéval qui fut le siège d'une seigneurie, le château de Montfort, édifié par Pierre de Ternier qui prit le titre de sire de Montfort. Ces ruines se trouvent en contrebas du Salève, entre la Croisette et le Grand Piton, au-dessus du hameau des Blecheins, à quelque 800 à 850 m d'altitude environ. Mentionné sur les cartes, le site est d'un accès difficile. Les nobles de Montfort sont cités au XIIIe siècle, vassaux des comtes de Genève.
  • Monument aux morts
Pour commémorer la fin de la Première Guerre mondiale et rendre hommage aux soldats d'Archamps morts pendant la guerre pour la France, un monument aux morts a été érigé.
Ce monument se trouve derrière l'église du village, à côté de l'entrée de la promenade forestière communale, et représente un soldat tenant son fusil au repos.
Sur son socle, des plaques de marbre rose sont fixées sur lesquelles sont inscrits les noms des soldats d'Archamps tombés aux combats.
On peut accéder au monument par un large escalier borné d'un bel arrangement floral, et d'une rampe à l'attention des personnes handicapées.

Espaces verts et fleurissement[modifier | modifier le code]

En 2014, la commune obtient le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[25].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Raymond Fontaine (1927-2000), maire d'Archamps (1965-2000), suppléant du député Jean Brocard.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes d'Archamps

Les armes d'Archamps se blasonnent ainsi :

De gueules à trois feuilles de houx d'or ordonnées normalement.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[14],[15].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. a et b « Archamps », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
  11. a et b Jean-Yves Mariotte, « Annecy et ses environs au XIIe siècle d'après le cartulaire de Talloires », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 130, no 1,‎ , p. 15, (lire en ligne).
  12. a et b Henry Suter, « Archamps », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
  13. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
  14. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
  15. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-71710-235-2), p. 163.
  16. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 10-11.
  17. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur insee.fr (consulté le ).
  23. Nicolas Certes, « Quel est le niveau de vie dans votre commune ? », lefigaro.fr,‎ (lire en ligne).
  24. [PDF] Bernard Hauert, « Le château de Montfort »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur site de La Salévienne - la-salevienne.org, août-octobre (consulté en ), p. 14.
  25. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).